ARSONIC
ATTITUDE
Tout d’abord, parce qu’il incarne l’héritage d’un patrimoine intra muros, parce qu’il contient dans son positionnement les tracés successifs du palimpseste de l’urbanité montoise, parce qu’il n’entrave en rien, ni par son état, ni par sa configuration physique, une disposition programmatique d’ARSONIC, il y a conservation du corps principal de la caserne existante et soustraction de ses annexes obsolètes.
Le contexte ainsi dégagé laisse apparaître les opportunités majeures en termes de surfaces mais aussi les contraintes à une intégration aux gabarits environnants, pour qui ARSONIC ne doit pas signifier nuisance.
Soit un puzzle multi faces mettant en scène porte de Nimy :
- Un fragment nord en bordure de la petite ceinture +
- Un corps principal stratégiquement conservé +
- Une frange intra îlot mitoyenne dans tout son développé.
ECRITURE
Ensuite, il y a le souci de la recherche d’une écriture architecturale contemporaine traduisant la performance d’un projet essentiellement acoustique ou comment prioritairement générer une première amplitude de 4000 m³ minimum dans le respect des densités du contexte urbain en place. En termes d’inscription urbaine, l’ensemble de la partition d’ARSONIC se compose par conséquent d’un assemblage de volumétries qui complètent l’existant et prêtent une attention initiale à correspondre de manière très contextuelle aux repères et alignements fournis par l’environnement urbain: caserne, profil mitoyen sud de l’îlot ou encore élancement du profil sur la petite ceinture en raccord avec la masse du bâtiment des finances.
En termes d’expression, l’identité d’ARSONIC trouve sa définition intrinsèque dans la somme des attitudes spatiales générées pour une diffusion et une écoute du son remarquables. (grande salle de répétition, chapelle du silence). La grande salle d’ARSONIC s’affirme par ailleurs comme la seule scène montoise ayant pris une position en sol afin d’offrir une amplitude inédite.
A l’instar de toute surface intérieure du projet, où ne règne aucun décorum ostentatoire mais plutôt une mise à disposition des matières au service du son et de la lumière, l’enveloppe extérieure d’ARSONIC relèverait de la même attitude. Comme façades sur l’espace public, une peau perforée, d’apparence simple mais aux proportions justes, propose à ARSONIC de réagir littéralement comme absorbeur des bruits urbains. Sans esthétisme préliminaire, devant un système multi couches dont une strate absorbante, une écriture de 25% de percements s’organise dans le parement apparent, en l’occurrence sous les traits des rythmes séquentiels d’un FICHIER MIDI.
Au-delà de cette transcription littérale et référentielle à l’écriture musicale, ARSONIC possèderait alors une surprenante capacité à entrer en interaction sensible et invisible avec son contexte et à améliorer L’URBANITE SONORE de cette séquence d’entrée en MONS.